Pourquoi 2023 ?

Pour toute la Belgique, l’année 2023 sera une année sous l’égide de Thérèse de Lisieux. Le sommet en sera la quinzaine thérésienne à la Basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg, du 23 septembre au 8 octobre 2023. La messe d’ouverture de cette quinzaine sera concélébrée par tous les évêques de Belgique. Ceci témoigne de leur soutien pour cette grande année, vue comme un espoir de renouveau spirituel en Belgique.

Le vitrail de la sacristie de la Basilique, représentant les derniers instants de Thérèse, témoigne de l’importance de la sainte de Lisieux pour ce lieu.

Mais pourquoi 2023 et pourquoi à la Basilique ?

Thérèse est née le 2 janvier 1873. Nous fêterons donc les 150 ans de sa naissance en 2023. En outre, c’est aussi le 200ème anniversaire de la naissance de son papa Louis Martin. Saints Louis et Zélie Martin, les parents de Thérèse, sont également des figures marquantes, inspirantes pour la vie familiale.

Par ailleurs, l’UNESCO a choisi Thérèse comme personnalité pour la biennale 2022-2023, donnant ainsi une meilleure visibilité à son apport pour la culture, la promotion du dialogue interreligieux, la place de la femme. Cette reconnaissance met en lumière Thérèse comme messagère d’amour et de paix.

Enfin, 2023 coïncide avec le centième anniversaire de la guérison de Maria Pellemans : ce miracle qui eut lieu lors d’un pèlerinage organisé par le premier curé de la Basilique, l’abbé Barrette, a permis la canonisation de Thérèse.

Que s’est-il donc passé en 1923 ?

Maria Pellemans avait une grande dévotion pour Thérèse de Lisieux. En 1922, ayant contracté la tuberculose, son confesseur lui suggéra d’aller à Lisieux, ce qu’elle refusa : « j’étais si malade qu’un voyage à Lisieux serait un défi. Après tout, je ne voulais pas écourter ma vie et mourir en chemin. »

En 1923,  très affaiblie, elle pensait qu’elle mourrait avant même avoir atteint l’âge de sa (future) sainte préférée, c’est-à-dire 24 ans. Mais quand elle apprit que le corps de Thérèse allait être exhumé en vue de sa béatification, elle dit  » Si c’est le cas, je dois aller prier sur sa tombe avant cet événement. Je dois, avant de mourir, obtenir trois grâces. Je dois aller à Lisieux, oui, je dois aller à Lisieux. »
Elle ne pesait plus que 27 kg (pour 1,70 m)  et malgré l’objection de son médecin généraliste et de ses proches, ayant eu la confirmation que le Chanoine Barette de la Basilique, qui partait à Lisieux en pèlerinage, s’occuperait d’elle, le 19 mars, elle partit : « Quant à mourir, autant mourir en y allant »

Maria Pellemans, quelques années après sa guérison, est devenue religieuse.

 Maria, extrêmement affaiblie et traversant de terribles douleurs abdominales va néanmoins à pied, quasi portée par les siens sur la tombe de Thérèse ; elle n’en demandait pas plus, son but était atteint. Toutefois, le chanoine Barrette, lui demande si elle serait d’accord de rencontrer Mère Agnès qui souhaitait la voir. C’est Mère Agnès qui demanda à Maria de retourner sur la tombe de Thérèse et d’y demander sa propre guérison . Et Maria de lui répondre qu’elle n’avait jamais rien demandé d’autre que la volonté de Dieu, mais qu’à sa demande, elle irait.

Retournant sur la tombe de Thérèse dans un épuisement total et de grandes douleurs physiques, Maria tomba dans un état surnaturel : «  A ce moment, tout ce qui m’entourait disparut : la tombe, le cimetière, les pèlerins, plus rien n’existait pour moi. Un bonheur intérieur et une paix profonde m’ont envahie. Dans cet état, toutes les douleurs de ma maladie ont disparu. Je n’ai rien senti. Je ne peux pas exprimer par des mots ce qui m’est arrivé ».  Maria était guérie.

Un an après sa guérison, le 9 avril 1924 Maria entra au Carmel de Gand, en octobre lors de sa prise d’habit,  elle y reçu le nom de Sr Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Ste face !

Dans son témoignage, Maria commente : « Cela ne m’était jamais venu à l’esprit que je guérirais et je pensais encore moins à un miracle. J’étais un squelette vivant, brûlant de fièvre. Le jour suivant, commença la promenade douloureuse vers le cimetière. Je ne sais toujours pas comment je ne me suis pas évanouie. Je demandai à ma sœur aînée d’accepter dans la paix mon départ vers le Ciel. Quelques minutes plus tard, j’étais devant la tombe. Et soudain, tout disparu autour de moi. Je restai là environ 2h dans cet état jusqu’à ce que le curé m’a doucement secouée et que j’ai ouvert les yeux. Je me suis levée très calme, dans une paix qui n’est pas de cette terre. « Êtes-vous guérie ? » « Oui, je le crois. » … J’étais totalement guérie, sans que je n’aie même eu le temps de remplir ma promesse, de demander ma guérison. »

Pour l’intégralité de son témoignage, voici Rencontre avec une miraculée

%d blogueurs aiment cette page :
search previous next tag category expand menu location phone mail time cart zoom edit close